La Coalition maritime canadienne soumet une proposition en prévision du budget fédéral 2025

Recommandation 1 : Que le gouvernement du Canada agisse sans délai pour accroître les investissements en capital dans les infrastructures canadiennes qui facilitent les échanges commerciaux – notamment dans les ports, les terminaux maritimes, les terminaux intérieurs et les chemins de fer – afin de demeurer concurrentiel dans un marché mondial en constante évolution et de plus en plus incertain. La performance économique des chaînes d’approvisionnement mondiales repose sur une coordination étroite entre les différents acteurs : transporteurs, terminaux, chemins de fer, camionneurs, etc. Des investissements sont nécessaires pour assurer une meilleure harmonisation. Ces investissements devraient privilégier les projets dont la viabilité économique est clairement démontrée et qui encouragent l’investissement privé, afin de remédier aux goulets d’étranglement et de renforcer la capacité de pointe. Les politiques fiscales pertinentes devraient être réexaminées afin de stimuler l’investissement. Il s’agit là d’un moment clé pour « Bâtir un Canada fort ».

 

Recommandation 2 : Que le gouvernement du Canada donne immédiatement suite aux recommandations de la Commission d’enquête sur les relations de travail dans les ports de la côte ouest canadienne, dans le cadre de la prochaine Loi d’exécution du budget de l’automne 2025. Ces recommandations sont le fruit d’un rapport exhaustif commandé par le gouvernement à la suite d’une grève dévastatrice de 13 jours survenue en juillet 2023 dans les ports de la côte ouest. Cette grève aurait coûté au Canada près de 10 milliards de dollars en raison de la perturbation des échanges commerciaux. Les réformes recommandées dans le rapport de la commission d’enquête contribueraient à sécuriser les chaînes d’approvisionnement du Canada et à éviter de telles perturbations catastrophiques à l’avenir, assurant ainsi une plus grande prévisibilité pour les échanges commerciaux internationaux essentiels. De plus, ces réformes – sous réserve de modifications subséquentes au Code canadien du travail – apporteraient une plus grande stabilité des relations de travail dans l’ensemble du secteur privé sous réglementation fédérale, notamment dans d’autres secteurs vitaux de la chaîne d’approvisionnement comme l’aviation, les services de messagerie, le transport ferroviaire et les télécommunications.

 

Recommandation 3 : Les membres de la CMC sont fiers d’employer directement des milliers de travailleurs occupant des emplois bien rémunérés qui leur permettent de subvenir aux besoins de leur famille. Cependant, les politiques du travail adoptées ces dernières années ont diminué la productivité de la main-d’œuvre. Il est toutefois possible d’inverser cette tendance. Premièrement, en procédant à l’examen – et au besoin à la suppression – de nombreuses modifications introduites dans le secteur du travail au cours de la dernière décennie, lesquelles ont nui à la productivité. Deuxièmement, en veillant à ce que toute future modification législative ou réglementaire soit examinée sous l’angle de la productivité avant d’être adoptée. À cet égard, le gouvernement devrait désigner un représentant permanent du Programme du travail d’EDSC au bureau de la chaîne d’approvisionnement géré par Transports Canada. Troisièmement, en remédiant à la pénurie de main-d’œuvre qualifiée dans les métiers spécialisés par des programmes de formation et de perfectionnement, en établissant des partenariats avec le secteur privé et en collaborant avec les syndicats, les provinces et les écoles de métiers afin de former la prochaine génération de talents. Quatrièmement, en soutenant la modernisation et les améliorations technologiques dans le secteur maritime grâce à une collaboration tripartite entre les syndicats, les employeurs et le gouvernement fédéral.

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